25 Mai 2022

Que la noce commence!

Le Nouveau Théâtre

1953
Des villageois roumains récalcitrants à la Russie soviétique, frondeurs et insouciants, joueurs et buveurs, gamins toujours prêts au chahut s’imposent avec humour et insolence, les seules armes qu’ils possèdent, à la brutalité de l’occupant.
Malgré une fin tragique, la pièce est une comédie.
Les personnages, réduits au silence par l’oppresseur, réinventent un vocabulaire gestuel, farceur, silencieux et inventif ! Ce sont des gens du peuple, ces gens de « peu », infiniment petits mais infiniment grands qui s’imposent face à l’oppression omniprésente et invisible de l’occupant et qui sont le théâtre populaire tour à tour tonitruant, farceur, silencieux et d’une force vitale incroyable !

L’auteur

Didier Bezace

Didier Bezace ne sépare pas sa vie de metteur en scène, de comédien et de directeur d’institution de son engagement politique profond.
Directeur et metteur en scène à L’Aquarium puis à La Cartoucherie (appelé par Ariane Mnouchkine), il prend depuis 1997 la tête du Théâtre de La Commune à Aubervilliers. Il s’attache entre autres à transposer des romans, et des films – Nunta Mutà de Horatiu Maele (Au diable Staline, vive les mariés ! ) – et les porte à la scène.
Construire un répertoire de théâtre populaire au cœur de la banlieue, c’est la mission de Didier Bezace convaincu que cet art venu du peuple doit être présent en incarnant son insouciance, ses espoirs, ses colères et sa noblesse. Il faut montrer sur scène cette humanité dont il se sent proche dans ce qu’elle a de pire et de meilleur.
Comme dit la géante au nain bossu dans la pièce : « Est-ce que tu t’es déjà dit Je t’aime en regardant ton reflet dans une glace ? » Le théâtre est un miroir. Nous y voyons les reflets comiques ou tragiques de nos plaies et de nos bosses… et dans ces reflets, nous pouvons nous aimer !

La troupe

Créé en 1997 par sa metteure en scène Nicole Michaud, le Nouveau Théâtre, à la fois expressionniste et clownesque, dessine son profil dans un art où le visuel et la musique sont indispensables à la mise en scène. Chaque spectacle est l’occasion de recherche sur la forme, la couleur autant que sur la finalité et la finesse des variations du jeu. Le visuel participe de façon intrinsèque à l’expression et à l’émotion, même s’il reste toujours au service du texte.

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